La Chatte métamorphosée en femme
Un homme chérissait éperdument sa Chatte ;
Il la trouvait mignonne, et belle, et délicate ;
Qui miaulait d’un ton fort doux.
Il était plus fou que les fous.
Un homme chérissait éperdument sa Chatte ;
Il la trouvait mignonne, et belle, et délicate ;
Qui miaulait d’un ton fort doux.
Il était plus fou que les fous.
Quand j’aurais, en naissant, reçu de Calliope
Les dons qu’à ses Amants cette Muse a promis,
Je les consacrerais aux mensonges d’Ésope :
Le mensonge et les vers de tout temps sont amis.
Mais je ne me crois pas si chéri du Parnasse,
Que de savoir orner toutes ces fictions :
Deux Pigeons s’aimaient d’amour tendre :
L’un d’eux, s’ennuyant au logis,
Fut assez fou pour entreprendre
Un voyage en lointain pays.
L’autre lui dit : « Qu’allez-vous faire ?
Voulez-vous quitter votre frère ?
L’absence est le plus grand des maux :
Que le bon soit toujours camarade du beau,
Dès demain je chercherai femme ;
Mais comme le divorce entre eux n’est pas nouveau,
Et que peu de beaux corps, hôtes d’une belle âme,
Assemblent l’un et l’autre point,
Ne trouvez pas mauvais que je ne cherche point.
J’ai vu beaucoup d’hymens ; aucuns d’eux ne me tentent :